La Princesse de Clèves

 
Depuis 2011, je joue la théâtralisation du roman de Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves (1678) ; ce n'est pas un Petit Lu Intégral. C'est une pièce de théâtre.
  
Note d'intention
J'aime La Princesse de Clèves.
J'aime comment la langue du XVIIème siècle, ciselée et dentelée, raconte cette histoire, campe les personnages et exprime les nuances des mouvements de l'intériorité secrète.
Une très jeune femme (elle a 15 ans au début de l'histoire) tombe amoureuse d'un autre homme que son mari...Cette passion la tourmente. Cela se passe en 1558. Ne vous laissez pas tromper par la distance entre cette époque et la nôtre. Poids de l'éducation, destinée incontrôlable, candeur face à la manipulation, expérience de la jalousie, sincérité dans les relations intimes...Est-ce si démodé ?

Depuis que je pratique l'art de la parole et de la scène, j'ai eu l'intention de sortir ce texte de sa feuille de papier pour lui donner voix, car cette langue est très musicale.
En 2010, je me suis confrontée à la nécessaire coupe du texte. J'ai choisi l'évolution de l'état d'esprit de l'héroïne comme fil conducteur, avec l'intention d'aboutir à une pelote se déroulant aisément en une durée confortable pour le spectateur (1h10). Le texte dit sur scène reste bien celui de l'auteur.
En 2011, j'ai travaillé avec Jean-Yves Pages à la mise en espace scénique : nos échanges étaient argumentés par lui, selon son expérience de la scène, par moi, selon ma connaissance de l’œuvre. Des repères simples sont donnés au spectateur, qu'il découvre l’œuvre ou la connaisse déjà.
Seule sur scène, je suis tour à tour narratrice et tous les personnages à la fois, dans un costume qui mêle masculin et féminin. J'ai constitué un décor sobre inspiré par le thème du regard.
Dire ce texte (non pas le lire) et le mettre en corps, pour être une pratique théâtrale exigeante, n'en est pas moins un plaisir délicieux !

Spectacle créé en novembre 2011 dans la salle de spectacle du « Café du Burgaud » et joué depuis à maintes reprises et maints endroits (Beaumont de Lomagne, Leucate, Montauban, Toulouse-Théâtre de la Violette).

Idée originale, coupe du texte, conception du décor et interprétation : Isabelle Pellausy
Mise en espace scénique : Jean-Yves Pages
Costume : Jacky Lacz et Charlotte Lestoquoy
Musique : Clément Janequin
Avec l'aimable participation de la Menuiserie des Platanes de Verdun sur Garonne

Une conteuse-comédienne, seule sur scène, donne à entendre la narration de cette éducation sentimentale et à voir tous les personnages à la fois. Au milieu d'un décor qui évoque le thème du regard, nous sommes transportés dans la Cour cruelle de Henri II en 1558. Elégant, émouvant... et pétillant ! La langue du roman de Madame de Lafayette, publié en 1678, révèle, par le son de la voix et le jeu de la scène, sa dentelle musicale et ciselée. Isabelle Pellausy s'empare délicieusement de ce phrasé précis et tourbillonne dans les méandres des sentiments intimes. Elle joue avec aisance les rôles de narratrice et de chacun des personnages.
La mise en scène de cette théâtralisation joue sur plusieurs registres.

Du charme pour vos yeux et vos oreilles !

Spectacle destiné à tous
Durée : 1h10


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